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Qu'est ce que la Géo-Anthropologie ? Qu'est-ce que l'anthropologie pluraliste ?


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Il a existé plusieurs sortes de pluralités dans l'histoire humaine, chacune correspondant à un état des "métaphores orchestrales" en vigueur. La pluralité des religions a fonctionné par rapport à des logiques discursives qui les rassemblaient et les séparaient à la fois. Ainsi les monothéismes occidentaux (moyen orient inclus)...
L'histoire de notre culture humaine est-elle, comme ledit Macbeth pour sa propre vie "« un récit conté par un idiot, plein de bruit et de fureur et qui ne signifie rien » ? Ou bien est-elle, en dépit de tout, déterminée par la logique d'une conversation ? Celle-là même qui, de tout temps, nous pousse à rechercher le plus grand groupe, voire le groupe complet, total et universel ? Si cela est vrai, l'histoire serait alors vulnérable à l'illogisme, et pire, au paradoxe révélé par toute autoréférence. La folie ne guette-t-elle pas spécialement notre société totale, notre humanité-monde ? Comment, si c'est vrai, pallier l'approche de l'antinomie terminale par une possible pluralité ? Comment la pluralisation de la société planétaire peut-elle réaliser le refoulement nécessaire de l'unité absolue ? Comment peut-elle rende vivable, en se redivisant à l'intérieur et en profondeur, l'absence d'extériorité qui nous attend pour longtemps sans doute ? Pour répondre à ces questions qu'un pur historien comme Fernand Braudel se refusait obstinément à poser, l'anthropologue doit se demander en quoi la mondialité éveille en nous, Humains, l'expérience de pluralités anciennes, voire primordiales : celles qui, dès la naissance de la parole comme comparaison, permettaient de contourner notre dilemme de primates parlants : être ceux qui sont obligés d'être libres. Une certaine tétralogie de signifiants fondamentaux offre peut-être une solution : opposer Sociétal et Familier sans écraser l'un par l'autre, confronter le Sentiment et la Règle, pour y retrouver l'incomplétude salvatrice. L'auteur nous convie à suivre cette piste, pour mieux déchiffrer et dépasser ces étranges malaises culturels qui nous accablent au moment même où l'humanité s'unifie.
Ce livre soutient l'idée que la parole, qui vient un peu après la musique mais avant le langage, ne se comprend que comme histoire de la conversation. Elle n'est jamais réductible à l'énonciation par un sujet isolé, sauf à considérer que ce dernier participe justement à la parole en l'engageant, et donc en s'engageant lui-même comme auteur souverain (d'où le sens ambivalent de sujet comme soumis et comme responsable). Or toute conversation est un procès qui débute, continue et se termine. Toute conversation est "historiale", mais l'Histoire elle-même finit par n'être qu'une diffusion, puis une convergence de conversations. Elle devient elle-même un effet de la culture comme entreprise métaphorique. C'est pourquoi, en fin de compte (et de conte), cette histoire humaine, bientôt universelle, en passe par toutes les étapes d'une conversation : sentiment de séparation, volonté hallucinée d'union, métaphore entretenant la comparaison entre les parties, métonymie impliquant la domination d'un terme sur l'autre, catachrèse enfouissant la présence du terme dans un souvenir invisible, et enfin... épiphanie de l'autoréférence, et de sa conséquence inéluctable :le paradoxe. Point d'orgue de toute conversation, ce dernier est insupportable. Il conduit donc à des réactivités, plus ou moins violentes. Mais, telle la mouffette, il ne lâche pas sa proie, et les Humains affligés par le paradoxe autoréférentiel, ne savent plus à quel saint (ni quel discours de certitude) se vouer. Nous vivons l'époque de la plus massive et plus indépassable autoréférence : la mondialité à laquelle voudrait s'égaler chacun de ses sept milliards de participants individuels. Raison donc, de craindre que le paradoxe qui s'ensuit inéluctablement va déclencher -déclenche déjà- de nombreuses réactivités irrationnelles, voire folles, massacrantes et suicidaires. L'auteur ose ici proposer qu'une ligne de fuite plus bénigne hors du paradoxe mondialitaire peut être la "pluralité". Celle-ci n'est qu'un retour à la condition de félicité ordinaire d'une conversation en son moment fructueux : la métaphore, la comparaison respectueuse, et cela non entre des monades nationales, mais plutôt entre des positionalités logiques incarnées en territoires : Autoréférence (incarnée en politique mondiale), Schize (incarnée en monde du Familier et du convivial), Identité (incarnée en diaspora de la culture), Règle (déposée dans la civilité urbaine). Utopie ? Certes, mais fondée au plus près de la nature de la parole, de sa logique et de sa faille intime, ultime garantie de notre humanité (contre toutes les certitudes).

LA REALISATION 28/04/2016

Nous sommes indubitablement entrés dans un monde "global" étendu à l'échelle de la planète. Certes,il y demeure quelques "grumeaux" -dictatures ou régimes peu conciliants-, mais tout cela est en train de s'estomper, de se fondre dans le grand TOUT. De sorte que les idéaux de société mondiale et de "grande famille humaine" -qui semblaient encore inaccessibles au mitan du XXe siècle- sont en train de se conjoindre. Mais justement : quand un idéal devient "réel", et surtout quand aucun autre ne peut le remplacer, n'entrons-nous-pas plutôt dans un cauchemar ? A quelles conditions pourrions-nous encore rêver... d'autre chose ? La seule solution qui nous reste pour rendre la mondialité supportable ne serait-elle pas d'y creuser de nouvelles divisions, d'y tracer de nouveaux territoires, au prix, sans doute, d'une vexation de notre désir infantile de fusion et d'angélisation ?
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