Assujettis à la Reconnaissance : Hegel, Lacan... et la poursuite (pluraliste) du chemin vers la liberté

 Debra
Mardi 27 Novembre 2012

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Hmmm...
Lots here that I have a hard time sinking my teeth into, and I am not sure that I understand everything, either.
There is a fantastic black hole in this text (from my analytic perspective...).
Where is Woman ?
What.. black hole did SHE sink into ? (Ladies running around with tasers, and wearing BOOTS and army fatigues do not qualify for the "she" pronoun in my vocabulary either...perhaps we need to invent another pronoun for these.. mutants ? Like the witches in "Macbeth" ? English has the advantage over French of being able to say... "it" and "they")
Without woman to act as.. copula ? intermediary ? father and son are drawn into the same configuration as Eteocles and Polyneice, and that is not very conducive to life.
Perhaps the black hole that Woman sinks into has something to do with the structure of Judaïsm ?
I believe that Judaïsm organizes human experience according to a distinctive opposition in which woman's place is on the private stage, not the public one, and the home is woman's domain. This.. private aspect of the Jewish experience must necessarily remain... in the shadows in order to underpin the world, and hold it up. Outside... the academic ?wrangling about what such and such means, for example. Inside... the ceremonies, the ritual, and practice which are essential to Judaïsm, but which cannot remain.. private if they receive unwanted.. PUBLICity.
I take it that the paternal metaphor has ceded terrain to a... maternal metonymy in your formulation ? Right ?
Displaced feminine, from my perspective.
I think that we do not at all agree on equality, or egalitarianism though.
For me... it is the symptom of creeping maternal metonymy. (In the end... when you are on all the scenes, you are.. nowhere at all. The body is not.. ubiquitous...)
For instance...
Mozart's D minor Fantasy for pianoforte ? is divided into two radically different parts, one in minor key, the other in major.
2/3 of the way through the tortured, chromatic minor part, there is a long, chromatic scale starting with A, and going up two octaves.
Theoretically, the chromatic scale is.. interesting. On a well tempered keyboard, what characterizes the chromatic scale is that each successive note is.. equidistant. Pure... metonymy, you might say. The... equality of all of the notes taken in succession...
But... since there is no difference in intervals, chaos arises.
There is no... music. Very flat, and uninteresting. Our ears are attuned to picking out differences. We need them, we are starving for them.
2/3 of the way through the harmonic part in D major, with a few chromatisms thrown in, there is a two octave long scale starting on A too, but in D major, not chromatic.
And... it is music.
Restored... order. The intervals are not equidistant.
Whew. What a relief...
Think about the end of "Don Giovanni".. after Don Giovanni gets carted off by an imposing Commandeur for throwing a big, fat tantrum, there is a party (in D major...), and everybody celebrates.. the RESTORATION of order in the face of rampant... libertinage, in all senses of the word.
That myth still speaks to us, doesn't it ?
As well it should...
Too much liberty.. kills liberty.
Sigh.
 denis duclos
Lundi 3 Décembre 2012

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Sur la femme réelle, elle n'a rien d'un trou noir : elle est comme l'homme réel, presque écrasée par la puissance culturelle du symbolique, qui est interprétée comme Lamère (ou Lalangue, ou Unelangue, etc...), Lasociété, Gaïa, etc.. Lamère n'est en rien une femme et s'oppose même à chaque mère en particulier comme la Société s'oppose à chaque petit monde familier. Le Père n'est en rien un homme, mais un principe -d'ailleurs pluriel puisqu'il s'agit de la série des patronymes- qui représente la possibilité -pour les hommes et les femmes- d'un "speech act", toujours performatif, d'une invention permanente, d'un engagement qui fait dériver les langues, réouvre les sociétés. Ce n'est pas un principe masculin, mais plutôt ce qui brise la Totalitémère. Il ne faut d'ailleurs pas le confondre avec Dieu-le-père-, qui, selon certains experts en judaïsme, serait plutôt aussi bien mâle que femelle, voire, virerait aisément à l'entité maternante "globale". La névrose -et la psychose- des hommes tend à résulter d'une confusion aisément compréhensible entre leur liberté (à l'abri des patronymes en série) et leur assignation à porter "en personne" les attributs paternels. Quand la confusion est totale entre la "personnalité" et l'idée de Père, tel homme est réellement... fou. L'hébéphène s'écroule sous le poids de l'attirail paternel, certain qu'il est de devoir l'incarner. Névrose et psychose féminines me semblent plutôt liées à la difficulté plus grande d'assumer la liberté d'un personnage usuellement associé au sexe opposé. Une femme sera assez rarement folle exactement de la même manière qu'un homme, parce qu'elle tendra à se saisir du Père comme d'un morceau étranger dans sa chair, et donc comme une anomalie dans sa continuité corporelle, plutôt que comme un personnage à incarner, quitte à en souffrir. Ce qui ne veut pas dire qu'elle se prenne pour LaMère à ce moment là. D'ailleurs, dans plusieurs cas, il suffit que ce morceau soit destitué comme signifiant à l'occasion d'un événement quelconque, pour que la psychose s'atténue ou disparaisse.

Les mutantes en bottes avaient des ancêtres amazones , qui se tailladaient un sein pour mieux manier l'arc. Etaient-elles ces perverses au service sexuel de leur mère impressionnant les pères de la psychanalyse ? N'étaient-elles pas plutôt des paranoïaques, cédant à leur façon au devoir d'incarner en personne le symbole paternel ? Aujourd'hui la plupart des soldates israéliennes essaient de se faire exempter par les médecins pour rentrer à la maison : elles ne sont pas de ferventes guerrières. Mais par ailleurs, Israël, comme toutes les sociétés-nations modernes, fonctionne comme une "Mère-Patrie", ce qui implique que le rôle "domestique" des femmes soit étendu à toute la société : même lorsqu'elle travaille ou qu'elle prend un rôle public, la femme est incitée -tout comme l'homme- à fonctionner comme si elle (il) était définitivement voué à être une "femme (un homme) d'intérieur".



Sur Mozart, le contraste entre les deux parties (symétrique et dissymétrique) est justement.... la dissymétrie principale qui fait que l'ensemble est un même morceau de musique. On se souvient de l'ennui de la première pour amplifier l'émotion de la seconde. Mozart joue ainsi sur la possibilité de toute langue (y compris la musicale) de transformer tout cadre, tout ordre signifiant, en signification, et inversement. Pour autant que la seule chose qui importe dans l'acte langagier humain, c'est de convaincre, et tout est bon pour y parvenir, dont la déstabilisation. Le problème n'est donc pas la trop grande liberté (soupir), car elle est au fond totale dans le choix des moyens de convaincre, mais au contraire le fait que nous en avons peur, parce qu'elle nous engage dans l'inconnu et en personne, dans une confrontation avec autrui (les auditeurs, les interlocuteurs, etc.) jamais entièrement prévisible. Nous sommes contraints à la liberté. Lorsque nous l'évitons un peu (en nous raccrochant à un ordre -musical ou académique, aux mitzvot, etc), elle va nous faire retour comme ennui, sentiment de mort, mais quand nous l'assumons, l'angoisse surgit, notamment comme sentiment de culpabilité. Celui-ci s'allège quand on considère que la loi n'est pas un principe transcendant mais une simple nécessité technique. Historiquement, le libertinage, c'est surtout... l'athéisme de résistance en contexte de domination cléricale. Il recherche alors sa propre loi, et Sade montre, dans ses écrits, qu'elle est encore plus terrible que d'autres. Quant à la liberté, elle demeure, justement comme ce qui ne se livre pas à la loi d'une passion unique :surmoi religieux aussi bien que les milliers d'articles de la loi du Pervers.
"Encore un effort, citoyens" : la phrase célèbre ne se réfère pas la quête d'application de la loi, mais à une "vitesse de libération" qui la rend secondaire, inimportante. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut plus apprendre la musique classique, mais que la création actuelle -toujours actuelle- peut s'en émanciper dans des rencontres, et que celles-ci ne sont pas obligatoirement prescrites par les conservatoires (ou par les écoles normales ou les Ivy leagues pour l'intellectualité). Autant vous avouer une chose : j'écoute France Musique depuis mon enfance, et ce média qui tourne sans arrêt autour de deux ou trois cent morceaux inlassablement répétés me paraît désormais assez fatiguant (il en vient de même de France Culture, dont la variété apparente de thèmes n'a d'égal que la monotonie de leur traitement :
brillance verbale, érudition de type concours, factualité cachant le manque d'engagement, etc.)

L'égalité n'est pas en soi une métonymie : elle le devient de plus en plus quand elle constitue l'ordre unique d'une société (ou d'un morceau de musique), lorsqu'elle se parachève en ôtant toute différence entre les objets et entre les sujets. Lorsqu'elle réduit les sujets à des abstractions comptables (par exemple électorales). Mais la différence peut, elle aussi, en écrasant une partie des gens sous une élite, devenir métonymique. Pourtant, tout ne se résout pas en tentant d'équilibrer différence et répétition (voir le livre de Deleuze sur cette question), par un clavecin bien tempéré, ou par une société "'bien constituée" selon Rawls. La seule solution de valeur anthropologique plus générale est d'aller héroïquement au conflit (bien qu'en en limitant les dégâts mortels), en rencontrant l'autre passion,en les faisant se heurter, disputer. Et pour cela une "égalité" doit être respectée, mais en un sens minimal :le fait de ne pas faire disparaître l'adversaire, pour autant qu'il est aussi une manifestation d'une contradiction qui m'est interne.

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