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Qu'est ce que la Géo-Anthropologie ? Qu'est-ce que l'anthropologie pluraliste ?


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Genre :
Les mouvements identitaires engagés sur la question sexuelle ont fini, après des décennies de luttes, à faire valoir qu'il fallait, en toute correction politique, bien distinguer la naturalité de la construction sociale des "genres". Cette position a immédiatemment rallié les milieux académiques des "sciences de la culture", stratégiquement intéressés à la promotion de tout phénomène culturel irréductible à la "nature". Bien entendu, cet effort a été méritoire et utile, ca la naturalité a toujours servi d'argument aux pouvoirs. Le problème est qu'en promouvant unilatéralement la culture comme capable, telle la pensée toute puissante, d'inventer la différence sexuelle socialement déterminée et nommée, la correction politique a servi un projet de pouvoir comparable à celui qui utilise les fondamentalismes religieux négateurs de l'évolution. Le "genre" est devenu une notion permettant d'évacuer la question même de la naturalité sexuelle. Pourtant, l'anthropologie culturelle elle-même n'a pas d'existence raisonnable et scientifique si elle ne considère pas les relations entre naturalité et culture, car elle ne peut plus poser son objet parmi ceux des sciences. De même qu'il est plus juste de parler des "human rights" que des "droits de l'Homme", il serait sans doute plus pertinent de toujours évoquer les "relations de genre et de sexe", plutôt que de confondre les deux registres. Pour prendre un exemple-limite, on peut parler de la "construction des genres masculin et féminin", mais, s'agissant d'une mère, il est difficile de dire que la certitude d'être sorti de son ventre est une "construction" au même titre que l'incertitude d'être issu d'un père.

Voir aussi : antagonism, agonism

géo-anthropologie :
On appelera ainsi la discipline qui observe les transcriptions géographiques et spatiales des entités culturelles, et notamment l'organisation de positionnements culturels. Par exemple, la géo-anthropologie s'appuie sur le postulat selon lequel les nations européennes ne sont pas seulement des entités empiriques, mais aussi des "positions" dans une conversation géo-culturelle, particulièrement autour de la notion de norme ou de loi.

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