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Qu'est ce que la Géo-Anthropologie ? Qu'est-ce que l'anthropologie pluraliste ?


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Thèmes spécifiques (ecologie, risque) / Specific subjects (ecology, risk)
Les "terrains" d'enquête de Denis Duclos ont beaucoup porté sur le risque technologique d'une part, l'environnement d'autre part. En dehors de textes publiés et à commander auprès des éditeurs (PUF, la Découverte, L'Harmattan), nous proposons dans cette rubrique des textes inédits ou en travail.
(Ne pas les citer en l'état sans en demander l'autorisation à l'auteur par mail)

Cette rubrique récapitule la plupart des travaux de recherche de Denis Duclos sur les risques et les "peurs". Ceux-ci, qui s'échelonnent entre 1972 et 2009, concernent une constante repérable dans toutes les sociétés humaines et qu'on pourrait appeler "l'ambivalence du péril" (à la fois craint et recherché). Le péril est aussi échangeable (un mal contre un pire, ou l'inverse), mobile (il se déplace d'une situation à l'autre), symptomal (un péril en indique un autre), etc. Il se met en scène à son propos la disparition de la société elle-même, qui peut effectivement survenir (même si les individus ou les groupes survivent), en tant que celle-ci est une proposition fondant un champ conversationnel pouvant être aboli. Par exemple, la proposition communiste a été abolie en Russie. La proposition "libérale" actuellement admise comme fondant l'ordre mondial peut un jour être remplacée par une autre, etc.
On peut considérer que beaucoup de conversations culturelles dont l'amplitude coïncide avec une société ou une civilisation passent du temps à mettre à l'épreuve leur propre champ d'existence, en utilisant diverses stratégies de "présentification" (de mise en scène des objets de peur et des actions périlleuses), mais aussi de jeu sur les attributions possibles et les natures du péril, de désignation, de dénégation et de refoulement (quand un péril pourrait, par exemple être attribué à soi-même, et qu'on préfère l'affecter à un autre personnage, ou à un représentant extérieur de soi.) Il existe un fond "pulsionnel" (ou libidinal) à la mise à l'épreuve de l'existence d'une société : il tient au fait que toute proposition est objectable, et que toute proposition sociétale s'approche d'autant plus de sa propre contestation qu'elle prétend s'affirmer avec plus de détermination péremptoire. L'objection est désirable parce qu'elle laisse la place à une nouvelle création de l'identité collective, mais la persistance dans la proposition est aussi désirable parce qu'elle accroît l"importance de l'identité existante. La confrontation peut se dérouler plus ou moins pacifiquement et longtemps, mais elle est toujours tentée par une montée d'enjeux plus radicaux, et finalement par la perspective du "suicide sociétal". Toute la recherche de Denis Duclos consiste à fonder théoriquement cette intuition, et à parvenir à des formulations assez précises pour risquer la réfutation popperienne. Par exemple, dans un travail sur la fascination de la violence dans la société américaine, le chercheur tente d'étayer l'idée que tous les segments de cette culture ont un moment (surtout entre 1970 et 2000, bien que sur la base de thématiques très anciennes) collaboré activement et explicitement à la proposition selon laquelle l'individu peut devenir un monstre menaçant la société entière. Cette proposition a l'avantage de maintenir l'idéal américain d'un équilibre entre libertés individuelles et machinerie des lois destinées à contrôler les énergies violentes, ce qui permet de répondre à la question angoissante d'une possible transmutation des pôles , la société pouvant devenir monstrueuse contre les individus. Dans la phase suivante, néanmoins, la culture (confrontées aux "responsabilités impériales") ne peut plus éviter d'affronter directement le problème. Denis Duclos étudie aussi quelle place et quelle fonction prennent dans ces "jeux de société" les peurs prenant en objet des réalités matérielles ou biologiques (l'épidémie, le désordre climatique, etc.). Enfin, il analyse -sur plusieurs terrains très différents- le fonctionnement des champs conversationnels parfois transnationaux où la formulation principale des métaphores se trouve impulsé et généralisée. C'est au cours de ce dernier travail qu'il découvre que certains mécanismes intrinsèques à la conversation (et notamment sa propension à se structurer en "carré logique") combattent assez efficacement la tendance à aboutir à un enjeu d'autodestruction. Denis Duclos travaille à l'heure actuelle plus spécialement sur cet aspect des formations culturelles "mondialisées" : en quoi tendent-elles à produire des positions opposées qui réalisent une pluralité ralentissant ou limitant la fascination par "l'enjeu global".

Les dirigeants des grandes entreprises et l'environnement - 31/08/2009

Une mouture de ce travail est parue dans une revue professionnelle (Préventique) dans les années 90. J'y rends compte d'une enquête auprès des dirigeants des grandes entreprises. Un livre (publié à L'Harmattan) rapporte le détail de ces entretiens. Il semble qu'un changement assez considérable ait été effectué -au moins dans...

Médias et risques technologiques - 29/08/2009

il s'agit d'un des séminaires du groupe de recherche SORISTEC (gdr 949 du CNRS) . (télécharger le texte en fin de page).

Deux intellectuels emportés : Dagognet/Virilio. Le mouvement contre l'immobile. - 11/08/2009

Dagognet déteste l'écologisme et le romantisme de la nature. Virilio déteste le mouvement et surtout l'accélération de l'histoire par la technologie. En apparence pas plus opposées que ces deux positions dans le champ intellectuel français. En réalité, l'un comme l'autre partagent un même degré d'indignation et d'emportement. Ce sont comme deux faces de la même médaille de la colère. L'extrême conservateur, l'extrême moderniste. L'extrême, et sans l'humour extrême de Cioran (qui se foutait tout de même joyeusement de notre gueule). Il vaut la peine d'analyser quelque peu l'emportement sérieux, justement parce que cela ressemble à une grande technique pour éviter de poser les problèmes réels. De la diversion vis-à-vis de soi et des autres, qui fige l'un par le court-circuit, l'autre en bloquant la route.
Il faut expliquer cette passion qui n'est autre que la névrose phobique. Phobie du mouvement, phobie de l'immobilité, est-ce au fond si différent ?

L’Environnement dans la culture sociale et politique - 11/08/2009

Cet article est orphelin de son lieu et date de publication : peu importe, il sera sûrement plus lu ici qu'il ne le fut à l'origine. Au moins prend-il ici fonction d'histoire. 1.L'Ecologisme dans le monde : nébuleuse culturelle ou constellation politique en formation? Dans une prestation à l'émission "L'heure de...

L'écologisme : entre une nature sans mouvement social, et un mouvement social sans nature ? - 11/08/2009

La date de ce texte est indéterminée. Probablement le milieu des années quatre vingt dix. Au moment où les déséquilibres écologiques planétaires apparaissent dans toute leur amplitude aux scientifiques et aux autorités politiques d'un nombre croissant de pays, on peut constater que le mouvement écologiste, qui prononça les...
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