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Rapport de Recherche de Denis Duclos

1° Bilan des recherches menées dans la période 2002-2007

Cette période se divise en deux : 2002-2005, résultats et conclusion de 15 ans de recherches sur le « risque » et « les peurs sociétales » ; 2005-2007, engagement de recherches sur la théorie des cultures et sur la « solution pluraliste » aux « problèmes sociétaux » et aux inquiétudes qui en résultent.

Ces deux aspects sont étroitement liés dans mon travail théorique et empirique, car la voie « pluraliste » (comme concept-clef d’une anthropologie de la culture-monde contemporaine) semble être une réponse, déjà pratiquée, à la « cyndinisation » (au traitement de toute question sous l’angle de la « dangerosité ») résultant mécaniquement d’une visée globale (et donc obsidionale), et des difficultés de la division du travail en résultant.

Dans l’étape 2002-2005, j’ai tenté de déployer une réflexion synthétique sur le risque dans les cultures contemporaines, appuyée notamment sur les résultats de mes études et enquêtes multiples sur le risque technologique et sur "la risquologie", discours social et institutionnel qui n'a cessé de s'amplifier dans le monde depuis vingt ans. Je développe et étaie l'hypothèse selon laquelle ce discours d'inquiétude projective correspond à un "désir de désastre", une fascination par « le pire » (pour reprendre le mot de Patrick Lagadec), et même par la perspective d'auto-abolition collective (relayant et diversifiant le thème de l’apocalypse nucléaire liée à la guerre froide), de la part de certains acteurs sociaux et de pouvoir, et cela relativement indépendamment des « dangers réels », évalués par ailleurs dans l’incertitude et selon des méthodes qui demeurent en partie controversées. En témoigne par exemple, le caractère désormais chronique de l'alarmisme écologique, climatologique, ou sanitaire, ceci sans très rigoureuse relation avec des faits "réels" précis et circonstanciés. Ce qui soulève le problème de l'implication des scientifiques dans des structures intergouvernementales de « consensus » et de mobilisation qui dépassent largement leurs domaines de compétence propre en matière de diagnostic (on retrouve ici la séparation entre science de découverte et science de diagnostic élaborée par Philippe Roqueplo).

Pour me situer moi-même dans le champ de la « risquologie », je dirai qu’ayant observé directement le phénomène du « whistle blowing » au cours d’enquêtes de terrain parmi les ouvriers de la chimie américaine dans les années quatre-vingts (soit vingt ans avant que des chercheurs français comme M. Chateauraynaud en aient évoqué l’existence), j’en ai tiré aussi des conclusions différentes : à savoir la radicale ambivalence de l’alarme, et notamment de celle qui pense s’assurer de la certitude scientifique pour organiser des mobilisations massives, voire sociétales. Bien entendu, je ne plaide ici pour aucune forme de « négationnisme » des risques « réels », mais plutôt pour un droit à exercer le travail de recherche sur la façon dont se forgent les mouvements de connaissance, et leurs liens avec les mouvements à visée prescriptive.

Dans son cours télévisé « Science, éthique et société, Ethique et culture de la limite », diffusé sur « les amphis de France 5 »,Le professeur Olivier Clain, directeur du département de Sociologie de l’Université Laval à Québec décrit ainsi mon travail sur l’éthique de la civilité, comparé à l’oeuvre de Hans Jonas sur l’éthique de la responsabilité et la « maîtrise de la maîtrise » par le biais de la science du risque :

« C’est autour du thème de la peur et de celui du contrôle que Denis Duclos propose une perspective différente de celle de Hans Jonas. Revenons d’abord sur la peur : c’est pour Hans Jonas ce qui permet de savoir ce que nous ne voulons pas que la technique fasse de nous, en l’isolant à travers le danger pour l’humanité. La peur nous prédispose à produire une régulation de nos pratiques dans le développement de la technoscience. Pour Duclos, la peur résulte davantage d’une projection de la séparation entre le sujet de la science dans sa concrétude subjective, passionnelle, émotive, esthétique, éthique, et la démarche scientifique parfaitement réglée et codifiée, et définie par la méthode. Déjà chez le scientifique, cette séparation ouvre la possibilité d’une crainte. Dans l’ensemble de ses ouvrages sur la peur, ainsi que dans son livre sur le thème de la civilité, Duclos va insister longuement sur le caractère irrationnel des peurs qui vont s’emparer du public devant le développement de la technoscience(..) Pour lui, ces peurs-là ont une signification plutôt négative. Elles sont le résultat d’un manque de communication, de connaissance, d’information. Elles peuvent avoir des conséquences négatives en termes d’un contrôle disporportionné, dans le sens d’un « écofascisme » ou d’une détermination autoritaire de la démographie. Elles vont accroître le nombre de normes produites collectivement, et accroître la maîtrise technique à travers la gestion du social. La peur est donc le moteur d’un..danger de dérive autoritaire. (...)
Duclos va montrer que la tentative de maîtriser la maîtrise est une impasse. Vouloir utiliser des règles et des procédures pour renforcer le contrôle technocratique du développement de la technologie et de la science est une impasse, parce qu’on ne fait que reproduire à une échelle supérieure ce que l’on tente de contrôler, puisque la technoscience est déjà une entreprise de contrôle des opérations sur le réel. »
(..)« Que va proposer, que va chercher Denis Duclos par opposition à ce qu’a dit Hans Jonas ? Eh bien il va nous dire : nous disposons déjà dans notre culture, dans nos manières spontanées de socialiser, de mécanismes, de ressorts – qu’il va regrouper sous le terme générique de civilité – qui nous engagent à échapper à une identification trop forte, à une anticipation trop nette d’autrui sous l’égide de la régulation. Nous disposons de mécanismes qui font que nos liens sociaux ne sont pas entièrement régis par la loi, ni par les identités personnelles auxquelles nous tenons tous, et qui nous permettent de nous ouvrir à l’autre sans complètement croire aux réponses –toujours partielles- qu’offre la science. C’est dans cette recherche d’une résistance à une forme de régulation rigide de nos comportements que Duclos voit la possibilité d’une émergence d’une culture en continuité avec la culture moderne que nous connaissons, mais qui serait nouvelle en ce qu’elle indique une limite aux attentes de la subjectivité, précisément conditionnée par les orientations identitaires, les codes législatifs, et les formes de savoir scientifique. C’est précisément la civilité comme ressource d’ouverture non conditionnée à l’autre que Duclos voit comme enjeu central d’une culture de la limite.
Il va aussi bien chercher ses exemples dans l’attitude des ingénieurs ou du public face aux risque, que dans des cultures très lointaines de la nôtre, à partir des récits des ethnographes, pour nous montrer que dès lors qu’une culture tient trop rigidement à ses tabous, tient trop à ses coutumes, à ses lois, à ses repères d’identité, à ses savoirs institutionnalisés, dès lors elle risque rien moins que de cesser d’exister, de mourir. Tour cela pour nous dire que nous ne devons pas toujours chercher davantage à accroître le contrôle administratif et réglementaire, et technocratique du développement de la science, mais que nous devons essayer de faire confiance à ces formes de civilité qui sont autant de formes d’auto-limitation singulière et collective de l’attente de la subjectivité à l’endroit des satisfactions que vont apporter la science et la technique. Et Duclos se fait là le porte-parole de ce qu’il y a de meilleur dans le mouvement écologique, dans la mesure où celui-ci n’est pas juste le résultat de projections d’angoisses imaginaires, mais aussi une tentative, comme mouvement social, de faire naître une nouvelle culture, une nouvelle attitude civique à l’endroit de l’environnement, à l’endroit des attentes devant la technique, qui nous invite à nous détourner des comportements schématiques, prédéterminés par nos habitudes de consommation, en vue d’instituer d’instaurer un rapport plus souple, moins tourner vers la surexploitation des ressources de la nature, une attitude plus ouverte, moins centrée vers l’accroissement constant des attentes de satisfaction que propose la technique. »

C’est effectivement dans ce sens que j’ai édité en 2006 le compte-rendu d’un séminaire de réflexion fondamentale sur le rapport entre type de société moderne et orientation écologique, avec la participation d’Alain Caillé, de Mary Douglas, de Michel Freitag et de plusieurs autres anthropologues, sociologues et politologues. J’ai notamment tenté d’y faire valoir la position politique qui me semblait fonder la civilité dans le sens de l’auto-limitation réciproque, et dont le philosophe politique Kerry Whyteside tente de rendre compte dans son livre sur les penseurs de l’écologie en France (Divided Natures, MIT Press, 2003) : "«Yet the liberal version of precaution fails to impress Duclos, too. He suspects that, as a principle, precaution will seldom prevail in a world where nations are bent on constantly advancing commercial interests and spurring scientific inquiry. Anyway, applying such a principle seems to presuppose the existence of constituted agencies capable of evaluating contradictory technical evidence about whether a proposed technology might be dangerous. Decisions about nature are once again shunted into the hands of experts and government authorities. The principle of precaution, in other words, partakes of one logic : the logic of the scientifically controlled technical system (Duclos,1996 : 148). To avoid an environmentalism of « geo-management », we must redefine harm. In a reinterpreted principle of precaution, « harm », now no longer conceived as this or that modification of an ecosystem, would consist in interference with the various « natural » conditions for the expression of irreducibly distinct forms of human subjectivity –conditions which is the purpose of a territorial « republic of sentiments » to secure (ibid : 266) »

0r, cette "république des sentiments" (pluralité des passions) n'est pas seulement une perspective éthique et politique : elle est un "fait" sociologique –en résonance avec les thèses sur la pluralité des natures établie par l'anthropologue Philippe Descola- que j’ai tenté d'explorer ces trois dernières années dans diverses cultures du monde et dans diverses pratiques sociales au cours des années suivantes, toujours en "miroir" des condensations des figures de peur.

Une articulation importante à saisir dans tout ce travail essentiellement théorique (bien qu’étayé par l’exploitation de plusieurs enquêtes empiriques réalisées plus anciennement dans les centrales nucléaires ou dans la chimie, en France et aux Etats-Unis –mais aussi sur la violence criminelle « ostentatoire », prise en charge culturellement-) est celle qui rattache la tendance « mortifère » portée par la volonté de « maîtrise de la maîtrise », que j’analyse comme dépendant ultimement d’une fascination anthropologique pour l’Unaire, pour ce que Freud nommait le « lien de masse », à une sorte de « volte-face » en direction de la pluralité.

Pour bien saisir ce lien entre l’aspect sombre, fermé, et l’aspect plus ouvert, porteur d’espoir, dont je fais l’hypothèse qu’ils appartiennent tous les deux à toute « conversation culturelle », je donnerai encore la parole à des chercheurs ayant eu l’occasion de rencontrer mon travail.

Par exemple, je me permettrai de citer - à titre personnel- un commentaire (non publié) de Daniel Bertaux, premier président de la principale association française de sociologie, et longtemps membre de la commission 34 du CNRS, qui, selon moi, a très bien perçu la nature et le cadre de mon travail depuis des années : « Denis Duclos travaille sur l'inconscient collectif des sociétés contemporaines, leurs soubassements sombres et terriblement efficaces - en mobilisant des ressources théoriques parmi les plus fécondes, de Max Weber à Freud et Lacan en passant par des grands penseurs contemporains. Il a par exemple exploré en profondeur quelques-uns des mythes qui caractérisent l'inconscient collectif, disons approximativement l'imaginaire états-unien. Dans ce domaine des recherches sur l'inconscient collectif, l'amateurisme n'est pas de mise; très peu nombreux sont les esprits qui parviennent à s'élever à ce niveau. Il y est parvenu dans plusieurs de ses ouvrages théoriques."

La Revue Française de Science Politique donne également, dans une note de lecture du livre : La culture contre le suicide collectif, un résumé pertinent de l'état de mes travaux à l’étape conclusive sur les peurs de société en termes de théorie explicative, qui montre bien le lien avec le moment actuel de la recherche, sur la « pluralité » :

"Dans cet ouvrage complexe et passionnant, le sociologue D.D. explore, de manière théorique et historique, les façons dont l’intérêt collectif pour les Corps se sépare d’un culte pour l’Esprit ou s’y entremêle. Selon lui, toute tendance humaine se laisse aller au désir de l’homogène, de l’homothétique, et cet espoir est au fond celui de la « secte » : la « société-monde » pourrait vouloir être la plus grande des sectes en tant qu’elle se croit le tout de l’humanité. Comme de nombreuses sectes sont caractérisées par une forte pulsion vers la perte de soi dans l’idéal spirituel, ce qu’on appelle le « suicide collectif », l’auteur s’interroge sur le devenir de nos sociétés. Une des raisons qui pourrait permettre d’éviter une telle aberration sociale semble être l’horreur qu’évoque chez l’homme une adhésion entière à un système et sa faculté démontrée historiquement à se porter successivement vers des énoncés de complétude opposés, tel celui qui adore le Corps et celui qui prône l’Esprit. Ainsi, la société humaine ne devrait pas sa survie à la recherche d’une unité bien gérée, mais aux «trous » dans le collectif ; à la résistance des corps vivants, et non à l’Esprit qui tente de les fondre en une mortelle idéalité commune. Sous-estimée par les sciences sociales, cette approche permet de lire ce qu’il advient aujourd’hui de nos sociétés saisies dans l’imago d’une « secte-monde » et du péril majeur qui les y guette." (RFSP, 2004, 543/095, pp. 495-496) .

Plus centrée sur la période contemporaine, un recueil d’articles analyse le phénomène de la société-monde, notamment sous l’angle de l’émergence d’une « obsidionalité » et d’une volonté de contrôle.
Ce travail s'est prolongé par la publication d'autres ouvrages de fond sur la question anthropologique de la fascination par l'Imago et la manière dont les pouvoirs s'y trouvent régulièrement pris et comme "prédestinés" à leur propre catastrophe.

Dans la dernière période (2005-2007), J’ai abordé de plain pied le problème du versant « positif », déjà esquissé dans les ouvrages précédents (notamment ceux cités par le Pr. Clain). J’y ai donc tenté un "renversement" de la question de la fascination collective par la perspective mortelle, en la prenant par son "antidote" éventuel : la désintrication pluraliste de l'Imago.

Pour percevoir la logique liant traitement culturel du « risque de société » et pluralité, il est utile de prendre un point d’appui contradictoire : on pourrait dire que ma position s’oppose sur le même terrain global au discours d’Ulrich Beck, sociologue allemand théoricien de la « Risiko-Gesesllschaft », et qui développe actuellement une conception de la « mondialisation politique » , de l’optique « cosmopolitique comme « dépassement » de la perception des distinctions culturelles. J’admets la pertinence de ce modèle rapporté aux « nationalismes » encore puissants à la surface de la planète politique, mais j’avance que nous ne pouvons seulement envisager l’avenir mondial comme démarcation du passé. Je postule qu’il existe aussi la nécessité, dans tout champ culturel tendant à l’homogénéité, de constituer ses propres lignes de division interne, sous peine de risquer l’aventure mortifère de l’homogène.

C’est autour de ce postulat que j’ai travaillé ces dernières années et cette année encore pour découvrir, dans la réalité culturelle correspondant aux tendances au dépassement des anciennes frontières, comment pouvait apparaître de nouvelles lignes de « division conversationnelle ».

J’analyse ainsi (notamment dans une étude sur plusieurs pays européens au coeur du projet de l’union) comment la question de l’extension de la loi (en l’occurrence du code de la route) se divise entre plusieurs conceptions fondamentales de la norme de sécurité, cette division formant en elle-même "conversation" politique, et par conséquent, remède partiel à la précipitation dans l'Imago (par exemple celle de la Loi technicisée, comme pure "société").
Ce travail sur le rapport de chaque culture à la "loi" donne lieu à plusieurs publications et travaux, notamment, au sein de notre laboratoire, dans le cadre de collaboration de l'équipe l'équipe "Normes et règles : changement social et identité".

Par ailleurs, en lien avec d'autres partenaires scientifiques, j'ai ouvert des terrains d'enquête sur le sujet.
Ainsi, ai-je conduit depuis trois ans, en étroite collaboration avec le Laboratoire d''Accidentologie et de Biomécanique de Renault-Nissan/Peugeot, une recherche sur les "cultures nationales et la conduite automobile", dont le but est d'éprouver la validité et la capacité heuristique d'hypothèses socio-anthropologiques sur le fonctionnement de la pluralité, comme contrepoids à la tendance à l'imago unitaire.

On peut, en effet, considérer que les cultures nationales –qui ont dans l'histoire été engagées souvent dans des processus d'antagonisme mortel- peuvent aussi se révéler des positions dans des conversations interculturelles, positions organisant une pluralité irréductible. Nos études (dont une première enquête qualitative menée simultanément sur 4 échantillons raisonnés dans 4 pays européens) indiquent par exemple qu'en Europe occidentale, la question de la conduite automobile est entièrement subordonnée à la conversation interculturelle sur la Loi (le code de la route). Les personnes peuvent prendre des attitudes ou développer des opinions très diverses, mais toutes largement encadrées par les "systèmes de balises" sémantiques et argumentaires que constituent les cultures nationales, lesquelles fonctionnent toujours en réciprocité. Ainsi la position "britannique" qui privilégie le rôle indépendant de la loi pragmatique (issue de la tradition de la common law), entre-t-elle en débat avec la position italienne (qui privilégie l'interprétation communautaire locale de la loi), la position allemande qui synthétise loi et "gemeinschaft", et la position française qui se distancie de la communauté et relie la loi au pouvoir "régalien". Cette "conversation" d'Europe occidentale –spontanée et largement inconsciente- centrée sur la loi comme fondation et substitut à la société, infléchit non seulement toutes les politiques de sécurité publique, mais aussi oriente profondément à la fois les opinions et les pratiques de conduite. Nous sommes en train d'esssayer de montrer que les statistiques accidentologiques ainsi que les statistiques européennes sur les attitudes face à l'accident (enquêtes SARTRE) comportent de nombreuses énigmes qui, une fois dénouée la complexité des variables cachées, renvoient à des écarts par rapport à la norme culturelle de chaque pays. En d'autres termes, plus chaque citoyen s'écarterait de sa propre norme culturelle (par exemple, en Italie, de l'importance donnée à l'interprétation « citadine » des codes) et plus il risquerait la dissonance cognitive le mettant en situation "accidentogène".

Si nous pouvons démontrer assez rigoureusement le lien entre écart à la norme culturelle et accidentogenèse, nous pourrons alors vérifier à quel point cette norme n'existe jamais en soi, fermée sur elle-même, mais toujours au contraire comme position soutenue dans la conversation entre normes, celle-ci n'étant à son tour jamais "refermable" ni immobilisable –par exemple dans une problématique sécuritaire unifiée par l'administration européenne- .

Il ne s'agit évidemment pas de proposer quoi que ce soit, par exemple de favoriser des "nationalismes", ce qui n'est pas du ressort de la démarche de recherche, mais seulement d'observer comment, sur quels points d'appui, fonctionne la différence de point de vue, laquelle est pour nous en soi la manifestation patente d'un mécanisme contrariant la tendance à l'imago fusionnelle, lorsque celle-ci est proposée en objectif commun (l’idéal européen).

Nous tentons de dégager les conséquences théoriques de ce terrain dans deux articles de fond sur la pluralité dans le rapport au code, publiés l’un dans le « Journal des Anthropologues », et l’autre dans la Revue Française de Sociologie ».


2° Projet de recherche 2008-2012

Avec la perspective de la retraite en 2012, voici venir essentiellement le temps des synthèses, publiées si possibles ! Denis Duclos travaille et travaillera donc sur trois grandes synthèses de ses travaux sur 30 ans :

La première –attendue par la commission 40 (dans sa dernière évaluation)- sur le thème du "risque du risque : ou des grands dangers de la risquologie", est déjà disponible sur CD et téléchargeable sur mon site personnel, organisée autour d'une bibliographie commentée. Mais elle doit être réagencée et actualisée en vue d'une publication. Les Professeurs Michaelle Dobré et Salvador Juan sont preneurs pour leur collection "Sociologie en environnement" à l'Harmattan, mais on préférerait une édition plus spécialisée.

La seconde synthèse porte sur la théorie de la "dérive sectaire du sociétal", et comporte un grand nombre de confrontations aux domaines historique et anthropologique. Elle constitue déjà un corpus de plusieurs milliers de pages, non encore largement soumises à la discussion scientifique, étant donné les "risques" pris par le chercheur dans une mise en cause "kuhnienne" des paradigmes fondant l'agencement même des "SHS" : le travail (qui comporte donc un volet épistémologique) ne va pas, en effet, sans une révision de la répartition des cases disciplinaires bloquant la vision de processus transpériodiques, et la prise en considération de l'efficace propre de "constantes anthropologiques" sur l'histoire humaine.

On pourrait résumer le propos de la manière suivante : on supposera qu’il existe une constante repérable dans toutes les sociétés humaines et qu'on pourrait appeler "l'ambivalence du péril" (à la fois craint et recherché). Le péril est aussi échangeable (un mal contre un pire, ou l'inverse), mobile (il se déplace d'une situation à l'autre), symptomal (un péril en indique un autre), etc. Il se met en scène à son propos la disparition de la société elle-même, qui peut effectivement survenir (même si les individus ou les groupes survivent), en tant que celle-ci est une proposition fondant un champ conversationnel pouvant être aboli. Par exemple, la proposition communiste a été abolie en Russie. La proposition "libérale" actuellement admise comme fondant l'ordre mondial peut un jour être remplacée par une autre, etc.

On peut considérer que beaucoup de conversations culturelles dont l'amplitude coïncide avec une société ou une civilisation passent du temps à mettre à l'épreuve leur propre champ d'existence, en utilisant diverses stratégies de "présentification" (de mise en scène des objets de peur et des actions périlleuses), mais aussi de jeu sur les attributions possibles et les natures du péril, de désignation, de dénégation et de refoulement (quand un péril pourrait, par exemple être attribué à soi-même, et qu'on préfère l'affecter à un autre personnage, ou à un représentant extérieur de soi.) Il existe un fond "pulsionnel" (ou libidinal) à la mise à l'épreuve de l'existence d'une société : il tient au fait que toute proposition est objectable, et que toute proposition sociétale s'approche d'autant plus de sa propre contestation radicale qu'elle prétend s'affirmer avec plus de détermination péremptoire. L'objection est désirable parce qu'elle laisse la place à une nouvelle création de l'identité collective, mais la persistance dans la proposition est aussi désirable parce qu'elle accroît l"importance de l'identité existante. La confrontation peut se dérouler plus ou moins pacifiquement et longtemps, mais elle est toujours tentée par une montée d'enjeux plus radicaux, et finalement par la perspective du "suicide sociétal". Toute ma recherche consiste à fonder théoriquement cette intuition, et à parvenir à des formulations assez précises pour risquer la réfutation popperienne. Par exemple, en revenant sur mon travail sur la fascination de la violence dans la société américaine, je tente d'étayer l'idée que tous les segments de cette culture ont un moment (surtout entre 1970 et 2000, bien que sur la base de thématiques très anciennes) collaboré activement et explicitement à la proposition selon laquelle l'individu membre peut devenir un monstre menaçant la société entière. Cette proposition a l'avantage de maintenir l'idéal américain d'un équilibre entre libertés individuelles et machinerie des lois destinées à contrôler les énergies violentes, ce qui permet de répondre à la question angoissante d'une possible transmutation des pôles, la société pouvant devenir monstrueuse contre les individus (thème de « Matrix »). Dans la phase suivante, néanmoins, cette culture (confrontées aux "responsabilités impériales") ne peut plus éviter d'affronter le problème, ce qui conduit d’abord à « externaliser » le personnage monstrueux (dans la figure du terroriste international), et à proposer des formes de contrôle des personnes, avant de pouvoir s’interroger sur la société elle-même.

La troisième synthèse sera réalisée à partir des travaux en cours sur la "conversation interculturelle comme contre-tendance pluraliste à la dérive sectaire". Elle comporte deux plans :

-La participation à un débat en sciences humaines et sociales, et plus précisément en science politique, sur la question de la pluralité comme nouveau principe de légitimité dans une société monde, et nouvelle base pour des « souverainetés partagées », permettant notamment de prendre mieux en compte les impératifs écologiques. Ce niveau implique d’une part la poursuite de notre séminaire pluridisciplinaire dans le cadre d’une collaboration avec Fabrice Flipo (à l’INT), à propos des évolutions culturelles requises sur le développement durable. Par ailleurs, un livre est en cours sur la « conversation culturelle et la continuation de l’humanité » (consultable en l’état non citable sur le lien ci-joint), et plusieurs articles dans la Revue française de science politique, ainsi que dans Hérodote.
-Une ligne spéciale de recherche sur ce thème est ouverte sur le terrain des Caraïbes (en négociation avec plusieurs universités de la région), à partir des thèmes du "tout monde" et de la "culture composite" ouverts par l'écrivain et philosophe Edouard Glissant.

-Un approfondissement des études en cours sur la conversation culturelle européenne (de la Loi), et sur leur extension (toujours en appui sur les groupes industriels tentant sincèrement un effort scientifique dans le domaine des risques... ce qui est méritoire de leur part !) en Eurasie et en Asie. Deux modèles de théorisation des conversations est-européenne et extrème-orientale sont en cours d'expérimentation, en relation directe avec les problématiques du risque accidentologique. Nous explorons ainsi les manières dont les thèmes de la hiérarchie identitaire (peut-être homologue de la loi occidentale) pourraient jouer sur la route et dans les opinions sur la conduite automobile. Une des questions étudiées à cette occasion sans un angle empirique pourrait être : les situations de confusion hiérarchique sont-elles accidentogènes dans certaines cultures extrème-asiatiques (notamment Corée et Japon, en lien avec le technopole de Renault-Nissan), là où, en Europe occidentale (ou aux Etats-Unis), ce seraient plutôt les situations de mise en cause de la Loi ou de son inadaptation) ?

Le terrain de l’accidentologie ne saurait être ici considéré comme unique ni central (tout comme naguère celui du risque nucléaire, ou de la peur des violences) : son « exploitation » est liée au bon vouloir des entreprises et des institutions disposant de données et de fonds. N’oublions pas que l’enjeu est essentiellement théorique : il s’agit cette fois de « piéger » le moment et le dispositif par lequel une société (ou un groupe de sociétés) est amenée à « converser » plutôt qu’à renforcer son propre modèle.

L'ampleur de la réalisation nécessitera peut-être la formation d'une association de recherche internationale spécifique, fondée sur l'accord préalable entre plusieurs chercheurs (en anthropologie, en psyschanalyse, en histoire, en sociologie) autour de certaines hypothèses avancées quant à la pluralité (comme concept). La prudence est ici de mise. Un premier rassemblement pourrait être envisagé dans la tenue d’un colloque international en l’honneur de Mary Douglas (qui fut une pionnière sur la question de la « division » de la culture). L’objectif principal est ici de parvenir à la publication d’un ensemble de travaux qui suffisent à montrer la démarche et à la soutenir empiriquement.

3° Activités internationales

Elles consistent essentiellement dans l’activation et le maintien des réseaux personnels indiqués ci-dessous, en premier lieu sur les thèmes du risque sociétal, et sur celui de la pluralité culturelle . Ensuite, sur les questions épistémologiques des frontières entre plusieurs disciplines.

Elles consistent enfin en participations à des enseignements à l’étranger : telle la tenue de deux cours sur "pratiques du code de la route et structures de conversation interculturelle en Europe". (soc. 62365A, Soc. 16755A, à l’invitation du département de sociologie de l'Université de Laval, Québec, Avril-Juin 2007. Ou encore la présidence du jury de thèse (en cotutelle) de Mme Jami Weinstein, à la City University of New-York, (10 Mai 2007).


4° Réseaux de coopération scientifique :

-Mon propre laboratoire (aussi étonnant que cela paraisse !), et notamment Markos Zafiropoulos, dans une discussion permanente sur le problème du rapport entre anthropologie politique et psychanalyse.
-Dans le laboratoire, l'animation et la discussion de l'équipe Normes et règles : changement social et identité (resp. D. Duclos, A. Tauzin, G. Jeannot-Pages)


-Séminaire ETOS organisé avec Fabrice Flipo et Nicolas Stoffel
http://www.int-edu.eu/etos/seminaires/dd.php


-Laboratoire d’Accidentologie et de Biomécanique, Nanterre, (Refs : Yves Lepage, Ralf Engels, Michèle Moessinger, Dr. Yves Le Coz).
http://www.paris-region.com/secteurs_phare/index.asp?id=4&sid=17

Activités communes : programme de recherche commun, multiples séminaires sur le thème de la cause culturelle des différences entre taux d’accidents dans différents pays.

-INRETS (ref : Jean Pascal Assailly). Discussion sur la validité des statistiques accidentologiques et sur la saisie des vecteurs culturels de l’accident.

-plusieurs séminaires, particpation à la recherche sur le rapport à la loi (au code).

-Département de sociologie de l'Université de Caen (habilité à diriger des recherches, membre de la commission de spécialistes de sociologie). Référents : Profs. Yves Dupont, Salvador Juan, Aldo Heisler, Michaella Dobré.

-Nombreuses participations croisées à des séminaires, publications etc. Discussion permanente depuis 20 ans sur le thème du rapport à l’environnement.

-Département de Philosophie de l'université de Paris-I Panthéon Sorbonne (Cetcopra), membre de l'école doctorale de philosophie, habilité à diriger des recherches. Refs : Profs Alain Gras, Sophie Poirot-Delpech, Laurence Raineau.

http://edph.univ-paris1.fr/directeurs.html

(Direction du CETCOPRA pendant 1 an, enseignements communs, participation à de nombreux séminaires, recherches sur la divergence technologique et le rapport à l’environnement , etc.

-Ecole Centrale de Paris : association de chercheurs (Ref : Prof. P. Obertelli, responsable du secteur des sciences humaines et sociales,
http://www.ecp.fr/fr/document/departement_SHS.pdf
membre du séminaire ETOS de Denis Duclos et Fabrice Flipo). Séminaires croisés.

-Ecole doctorale de psychanalyse à Paris VII. Membre de la commission de spécialistes de psychologie de l’Université Paris VII (Président : Pr. Paul-Laurent Assoun).

-INT (Groupe des Ecoles de Télécommunications). Chercheur associé au GET, à Ivry (INT), et séminaire ETOS commun avec le Pr. Fabrice Flipo sur :"La conversation interculturelle sur le développement durable, 2006-2007, 2007-2008). Référents : Profs Fabrice Flipo, Gérard Dubey. http://www.int-evry.fr/etos/seminaires/dd.php

-Association Française de Sociologie : création en 2003 du comité de recherche : "Subjectivité et sciences sociales". Référent : Daniel Bertaux.

-Réseau d’étude des sociétés techniciennes (CREDAP, CETCOPRA, ISYS de l’UMR Matisse de Paris I) Ref : Pr. Paulré.
http://portail.sfsic.org/index.php?name=News&file=article&sid=62


-Association "Pratiques de la folie" (membre fondateur, membre du comité scientifique), référents : Dr. Franck Chaumon, Dr Roger Ferreri. Nombreuses participations à des séminaires , discussion permanente, publications.

-Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales (MAUSS) : membre fondateur, membre du comité scientifique de la Revue du MAUSS. Référent :pr Alain Caillé. Discussion permanente

-Revue Cultures et Conflits, référent : Pr. Didier Bigo, Institut d'Etudes Politiques de Paris .
participation à publications, discussions scientifiques fréquentes, invitations réciproques, réflexion sur le sens de l’extension des contrôles biométriques.)

-Centre for empirically informed social threory (CEIST), Université de Porstmouth. GB. Référent : Pr. Michalis Lianos (nommé Professeur à l’Université de Caen).
Discussion théorique soutenue sur le concept de « société technologique ».
-
Université Laval à Québec, Département de sociologie. Référents : Pr Olivier Clain, Gilles Gagné, Louis Guay, Denys Delâge, Daniel Mercure, Jean Jacques Simard, Simon Langlois.
(discussion théorique soutenue sur la notion de post-modernité, et de mode « opératoire-décisionnel », enseignements, thèses en co-tutelle, etc.)

Université Concordia, Montréal, département de Sociologie et d’Anthropologie (Réfs : Pr, Daniel Dagenais, Valérie de Courville Nicol).

Université du Québec à Montréal, Dept de Sociologie (réfs : Profs. Michel Freitag (émeritus), Jean François Côté, )
(discussions théoriques soutenues sur lapost-modernité, invitations croisées)
Université de Montréal, Faculté de Théologie (Ref : Pr. P. Brodeur).
(discussion sur la pluralité culturelle et religieuse).

CUNY, New-York, Pr Stanley Aronowitz (dept de sociologie) , Pr. Sibyl Schwartzenbach (dept de philosophie).
(discussion sur « la vérité scientifique » et la question de la pluralité des points de vue.)
-Franklin and Marshall College, Lancaster, Dept de "Government", Ref : Prof. Kerry Wytheside.
(discussion soutenue, invitations croisées à publications, sur la pluralité dans la visée écologiste.)

-University College London, ref : Prof (emeritus) Mary Douglas (décédée le 16 mai de cette année).
Désolé de ce décès prématuré de la « grande dame » de l’anthropologie britannique, avec laquelle j’étais très lié depuis 1980, et qui m’a guidé sur les terrains du risque, de l’anthropologie, du passage entre les sociétés « primitives » et les sociétés post-modernes, ainsi et surtout que de la théorie culturelle, et notamment de la pluralité structurale.

Université Libre de Belgique : Grégoire Wallenberg (participe au séminaire de D. Duclos et de P. Flipo.), Pr. Michel Meyer (discussions sur la problématologie).
(discussions soutenues au séminaire Duclos/Flipo)

Université de Philosophie de Florence, ref : Pr. Helena Pulcini. (débat sur « le risque de « post-humanité »)

Université d’Osnabrück, ref : Pr. György Szell.
(grande connivence depuis les années 90 où nous avons fondé ensemble le premier comité « sciences sociales et environnement » de l’ISA.) Discussions sur le rapport entre travail et souci de l’environnement.

Université Marc Bloch de Strasbourg : Pr Florence Rudolf (Sociologie), Pr. Gilbert Vincent (Faculté de théologie).
(participation croisée à des séminaires de recherche, publications réciproques. Réflexion sur la théorie sociologique systémique autour de Luhmann)

CNRS (Laboratoire de sociologie de la culture européenne à Strasbourg). Ref : Philippe Breton
(discussion de fond de longue date sur le rapport entre normalisation informatique et rôle de la conversation politique)

INSERM , unité 562 Neuro-imagerie cognitive, Université d'Orsay, (Ref : Pr Lionel Naccache, Hôpital de La Salpêtrière.).
(discussion de fond sur neurosciences et sciences humaines), invitation à des colloques, etc.

INSERM, Comité d’Ethique, (ref : Pr. Jean Claude Ameisen).
(discussion de fond sur l’épistémolologie, entre sciences humaines et sciences de la nature).

5°Information et culture scientifique (audiovisuel, presse, etc.)

Depuis plus de dix ans, je poursuis une activité de collaborateur du Monde diplomatique, me consacrant à des articles de synthèse sur les « grands problèmes de société », et notamment la question des « peurs ». Je considère cette activité essentielle pour que des positions issues de la distance permise par la recherche soient accessibles au public, souvent en opposition aux « bourrasques idéologiques » générées par l’immédiateté médiatique. Parfois, J’éprouve une certaine fierté à constater que la mise à disposition rapide de telles positions issues de la recherche a pu « enrayer » des dérives dangereuses pour la vie démocratique : ainsi de plusieurs articles sur le contrôle biométrique, dont les références juridiques ont pu aider les personnels d’entreprises à bloquer des opérations injustifiées de surveillance généralisée. (Quelques exemples ci-dessous, parmi beaucou d’autres).

Duclos, Denis, « Les dangers de la risquologie », Monde Diplomatique, Mai 2002.

Duclos, Denis, “Tueurs fous et patrons fraudeurs”, Monde diplomatique, Août 2002.
`
Duclos, Denis, “Der Wahnsinn, die Macht und die Lust am Untergang”, Magazine Standard,; 7 August 2002.

Duclos, Denis, « Qui a peur de Big Brother », (Etat des lieux de la vidéosurveillance », Monde diplomatique, Août 2004.

Duclos, Denis : «Terroristes ou citoyens : tous sous contrôle"; le Monde diplomatique (août 2005).

Duclos, Denis, "Alles unter Kontrolle", Tageszeitung, 12 Août 2005.

Duclos, Denis (avec Valérie Jacq), "Nie kommt die Wahrheit in die Kamera", Café-Babel. Com, Die Europa Zeitung, 10 Juin 2005

Duclos, Denis, "Le risque du discours du risque", interview au journal L'actualité, Québec, 15 Octobre 2006.

Duclos, Denis, "Retour sur la révolte des banlieues", Manières de Voir, Septembre 2006

Duclos, Denis, « Les religions protègent-elles de la peur ? », Emissions religieuses de la Télévision Suisse Romande, Genève, Jeudi 19 Avril 2007.

Duclos, Denis, « Quand le spectre de l’Occident paralyse le monde », Le Monde diplomatique, Août 2007.



6° Liste des thèses soutenues et en cours (depuis 2004)

a) thèses soutenues ou à soutenance programmée :
-Jean Philippe Cornélis : direction de thèse de doctorat soutenue en Janvier 2003 : "créativité et innovation technologique", Paris I –Panthéon Sorbonne.
-Patrice Corriveau : direction de thèse de doctorat en co-tutelle avec le Pr Olivier Clain (Université Laval, Québec), soutenue à l'université Laval, 2004 : "La répression des homosexuels au Québec et en France."
-Michalis Lianos : jury d'habilitation à diriger des recherches soutenue au printemps 2005, Université de Caen. "Normativité et société du risque".
-Berthe Elise Lolo : direction de thèse de doctorat soutenue (mars 2006, Paris VII) : "le renouvellement de la nosologie psychiatrique."
-Jami Weinstein : présidence de jury de thèse en co-tutelle EHESS/CUNY, soutenue le 10 mai 2007 à New York : " corps, peau, vie : une technozoologie en perspective."

b) Thèses inscrites en cours :

-Patrick Chailonick : direction de thèse de doctorat en cours à Paris VII : sur "la substitution à la drogue : entre changement d'objet et contrôle social".
-Toufic El Khoury : direction de thèse de doctorat en cours à Paris I : "le retour du mécanisme sacrificiel".
-Delphine Rochet : direction de thèse de doctorat en cours à Paris VII : "Pratiques du soin de l'esprit, entre médecines occidentale et orientale."
-Benjamin Fernandez : direction de direction de thèse à Paris I : "Temporalité de la globalisation" (titre provisoire).
-Pierre-Edouard Guérinet : direction de thèse à Paris I : "Révolte contre les machines, et révolte écologique : une comparaison socio-historique" (titre provisoire).
-Floréal Klein : direction de thèse à Paris I, "Les fichiers génétiques" (titre provisoire).


Rapport et projet de recherche 2009


Lundi 13 Août 2007 - 13:29
Mercredi 17 Décembre 2014 - 10:32
Denis Duclos
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