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CRISE DU CAPITALISME ET CONSOLIDATION DU SYSTEME-MONDE
Pour ne rien comprendre, une seule solution : garder le nez sur le guidon !
Est-ce vraiment si difficile de prendre un peu de champ ? De s'élever dix minutes au dessus du flux de dépêches ? D'arrêter de courir après sa mort, comme disent les Caribbéens ?
L'immédiateté nous rend idiots, tout comme elle change les pauvres journalistes en imbéciles malheureux ! Hélas pour eux, l'instantané est leur gagne-pain et ils n'y peuvent rien. Qu'ils tentent de s'éloigner une seconde de l'éphéméride et les voila traités de rêveurs et des songe-creux ! Quant aux politiques, comment ne pas compatir au fait en généralement méconnu qu'ils sont 24 heures sur 24 dans la bousculade absolue, et n'ont de prise sur rien, sauf par hasard ou sursaut héroïque ? Nous ne les plaindrons pas : n'est-ce pas là la rançon d'une volonté infantile de pouvoir qui les a toujours farouchement animés ? Mais pour nous tous qui, hors de la presse quotidienne de nos boulots et de nos métros, pourquoi ne pas utiliser quelque moment, avant, ou même pendant le dodo, pour réfléchir et rêver un peu (ce qui est probablement la même chose) ? Pour nous écarter des conventions les plus sottes qui nous tiennent au ras du sol, le nez dans la gadoue intellectuelle ?
Mais trêve de bavardage ! Stop à l'ironie qui pourrait glisser à la haine. Voici le fil ici proposé : il suffit de prendre un peu de distance à l'actualité et ses embardées, à ses oscillations genre boursicoterie, pour repérer une orientation plus profonde, plus longue, plus puissante : c'est précisément le resserrement progressif des écarts entre les deux positions extrêmes de la métaphore moderne - la liberté du fric et la justice sociale, généralement étatiquement assurée. Qu'on le veuille ou non Marx, Keynes et Milton Friedman sont en train de se rapprocher de plus en plus, et le moment où ils fusionneront dans un inceste généralisé n'est pas très éloigné.
C'est cette atténuation du mouvement du grand balancier qu'est la société moderne (ou post-moderne, pour reprendre le concept de Toynbee) qui constitue l'événement le plus consistant de l'époque, se manifestant et s'affirmant dans chaque étape aussi bien "Etat providence", qu'Hyperlibéralisme", de sorte que les oppositions géographiques qui étayaient ces directions différentes sont aussi appelées à s'atténuer, voire à se dissoudre. Même si les grosses têtes (plutôt anglo-américaines) de l'ancienne économie repeinte en nouvelle économie voudraient bien voir l'Europe -pour eux toujours symbole de l'étatisme fascisant- casser et crever d'un euro planté en travers de sa gorge, et même si les Etatistes impénitents que sont les Continentaux se réjouissent d'un dollar faible, réduit à sa vérité de chewing gum de papier, les uns comme les autres en seront pour leur frais. La troisième guerre mondiale, si elle a lieu un jour, ne reproduira pas les frontières matérielles et conceptuelles de la seconde : car un ensemble homogène est en train de naître, auquel appartient d'emblée l'Empire du Milieu (que veut dire le mot Chine), voire la plupart des "Emergents". Cet ensemble proprement global, effet de la mondialisation tout en étant peut-être la mort de son processus libéral, dépasse les oppositions classiques en son sein, y compris toutes sortes de contradictions secondaires entre créanciers et débiteurs, ou entre exportateurs et importateurs. Comment ne pas se rendre compte que ce spectacle quotidien ou plutôt gogotidien accôté à celui de la ligne brisée des boursicotages géants n'est que théâtre ? Dans la réalité, la dette s'enfle et circule par la connivence profonde entre le Capital et L'Etat, comme l'avait parfaitement vu Marx en son temps. Mais aujourd'hui cette connivence est devenue, sous le "semblant" dénoncé par Paulo Jorion (notre preux chevalier barbu de l'analyse financière en temps réel, aux vidéos chaque semaine plus pantelantes des gnons et autres horions que les salopards lui envoient dans les gencives... mais qui ne voit peut-être pas assez que la pire catastrophe financière souveraine n'est qu'une étape dans la consolidation du système technochrématistique dont nous sommes tous esclaves), un système de plus en plus organique, hiérarchisé, réticulé, militarisé, organisé jusque dans ses plus petits détails.
Voila donc tout le propos que vous pourrez ici suivre et vérifier, voire contester : les pires crises ne sont que l'avenue d'une rapide consolidation du système-monde, qui passe aussi bien par l'Europe plus organique que par la fusion du couple Amérique-Chine, ou encore par le GIEC terrifiant chacun de la fragilité de la planète comme patrimoine de l'humanité.
C'est cette consolidation que nous allons étudier de près au cours même des désastres, des approches du gouffre, des catastrophes en tous genres, des pandémies et de leur production planétaire de mouchoirs, bref de tout ce qui s'avalanche au jour le jour sur la tête du pauvre sept milliardième d'espèce humaine que nous sommes désormais chacun et chacune.
Ce que nous espérons tirer de ces études de cas, ce sera une évaluation plus précise de la machine sociétale mondiale en train de se construire à toute vitesse. Nous devrions pouvoir dire à peu près à quoi ressemblera notre monde humain d'ici une dizaine d'années, et, du même élan, de quoi il faudra le plus se garder si nous voulons que nos enfants (en fait je pense surtout aux miens, ce qui devrait déjà vous poser problème pour les vôtres) échappent au totalitarisme globalitaire et à sa technobureaucratie déferlante (selon l'expression tsunamiesque de Michel Tibon-Cornillot). D'autant qu'il est bien possible qu'entre austérité et création folle de crédit, ce système pèse un jour sur nous comme le pire des désordres mondiaux.

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